REVUE
DE PRESSE SUR L’état du marché immobilier Parisien
au 4
octobre 2020
Des
prévisions de volume de ventes en 2020 en baisse par rapport à 2019
C/F chambre des Notaires de
Paris
Après la période de frénésie
post confinement et un retour en
masse des acheteurs sur le marché immobilier, pressés de mener à bien leur
projet immobilier, la fièvre acheteuse du printemps et de l’été
apparaît bel et bien terminée.
D’après la chambre des notaires : les
volumes de vente ont rebondi jusqu’au mois de juillet, mais restent encore
nettement en dessous de 2019, avec 918 000 ventes qui devraient être
signées à la fin décembre 2020. Un chiffre certes en net recul par rapport
au 1,065 million enregistré l’an passé mais qui placerait malgré tout 2020 à un niveau comparable
à celui de 2017, la 3ème meilleure année en termes de volumes de
transactions.( sur l’ensemble du territoire français ) C/F Meilleurs Agents
https://www.meilleursagents.com/wikimmo/comment-envisager-le-marche-immobilier-de-demain/?utm_source=campagne_barometre&utm_medium=email&utm_content=barometre_access_cta&utm_campaign=segment_old_estima:2009
A Paris, le prix au m² s’établit à 10 680 € le m² en juillet,
en hausse annuelle de 7,5%. L’augmentation
des prix s’est récemment atténuée dans la Capitale avec une hausse trimestrielle de 1,5% et de 0,8% après
correction de la variation saisonnière.
La petite
couronne, nouvelle locomotive ?
Dans un article « Les ECHOS » publié par Elsa Dicharry,
le 10 sept.
2020 :
La crise sanitaire
bouscule le marché immobilier
francilien. Pour la première fois depuis 2007, les prix à Paris augmentent
moins que dans sa banlieue, constatent les Notaires du Grand Paris.
« Etant donné les records de prix atteints dans la capitale, la petite
couronne est plus que jamais un marché de report […]. Mais il existe aussi une
autre explication : la volonté des acquéreurs de trouver de l'espace
et de la verdure a provoqué une hausse du prix des maisons supérieure à
celle des appartements dans la région », note Thierry Delesalle, président
de la commission des statistiques immobilières et notaire à Paris. Un phénomène
inhabituel.
Dès septembre : un Marché
différent lié à la crise économique qui se profile malgré une économie française
sous oxygène
D’après une enquête Meilleurs Agents :
Quatre
mois après le déconfinement et tandis qu’une deuxième vague de l’épidémie de
coronavirus semble s’amorcer, les particuliers ont en effet de plus en plus de
mal à se projeter dans l’avenir. La multiplication des annonces de plans
sociaux (Bridgestone, Renault, Auchan, Airbus, Nokia…), la hausse du
chômage avec la destruction d’emploi due à la pandémie et l’incertitude quant
aux conditions du chômage partiel de longue durée poussent d’ores et déjà une
majorité des candidats à la propriété à repousser leur entrée sur le marché.
Meilleurs
Agents titre : « Bienvenue dans une nouvelle ère »
et développe son
analyse :
« …. Au
ralentissement saisonnier habituel est néanmoins venu se greffer le contexte
sanitaire et économique actuel particulièrement trouble.
·
Traditionnellement plus calme sur le plan des
transactions, le mois de septembre a, sans surprise, vu le marché marquer le
pas en termes de prix
·
La tension immobilière entre acquéreurs et vendeurs se
relâche sur tout le territoire
·
Paris plafonne à 10 500 € du m²
Ces chiffres attestent bien d’un nouveau cycle pour le marché
immobilier, en effet, le marché rentre dans une phase de rééquilibrage, sans
pour autant parler d’effondrement des prix !
Considéré
depuis toujours comme un marché à part, Paris n’est pas épargné par ce
changement d’ère immobilière. Alors qu’en janvier, tous les signaux donnaient à
croire que la capitale dépasserait le seuil des 11 000 € du mètre carré au
plus tard à la fin de l’année, cette perspective semble s’éloigner davantage de
jour en jour. Touchée, comme les autres grandes métropoles françaises, par la
crise du coronavirus et les conséquences économiques qui y sont liées, la Ville
Lumière enregistre en effet une véritable chute de la demande. A cet
égard, notre Indicateur de Tension Immobilière (ITI) est sans appel : il
ne reste aujourd’hui plus que 6% d’acheteurs de plus que de vendeurs dans la
commune. Du jamais-vu depuis des années !
C/F
Meilleurs Agents
Enquête
le FIGARO par Guillaume
Errard, publié le 1er Octobre 2020
« L’envolée
des prix de l’’immobilier semble avoir du plomb dans l’aile. Une aubaine a
priori pour les futurs acheteurs. Mais il n’en est rien. Certes, les taux de
crédit sont toujours aussi bas, mais les prix restent élevés notamment
dans les grandes villes. Par ailleurs, beaucoup de ménages préfèrent attendre
avant de s’engager, en raison des craintes de hausse du chômage et des
licenciements. La fièvre acheteuse qui avait suivi la fin du confinement, a
ainsi laissé place à une ambiance plus morose. »
CARTE DES PRIX DE PARIS PAR ARRONDISSEMENT MEILLEURS AGENTS OCTOBRE 2020
Les Echos titre :
Immobilier : premières baisses de prix à Paris
La légère baisse des prix
observée à Paris et dans plusieurs grandes villes ne présage pas un
effondrement. Le marché reste globalement tonique en dépit des effets délétères
de la crise sanitaire.
Par Ann- Sophie Vion, Marie-Christine Sonkin
Publié le 1 oct. 2020
Les prix de l'immobilier
parisien ne devraient finalement pas franchir la barre symbolique des
11.000 euros le mètre carré, en tout cas en 2020. Ils retombent même,
selon les derniers chiffres de Meilleurs Agents, à 10.540 euros le
mètre carré au 1er octobre, soit une baisse de 0,5 % par rapport au
1er septembre. Un fléchissement qui ne doit cependant pas être interprété
comme les prémices d'un effondrement.
D'abord, les petites surfaces baissent très
peu (de 0,1 % seulement). Certes, les loueurs de meublés type
Airbnb
souffrent de la désertion des touristes, mais ils n'ont pas pour autant mis
massivement leurs biens en vente. « Selon la mairie de Paris, les
locations de ce type représentent 30.000 biens, soit seulement 2 % du parc
de l'immobilier parisien, relativise Pierre Vidal, responsable R & D chez
Meilleurs Agents. Leur réflexe est plutôt de mettre leurs biens en location
longue durée. Et de toute façon, une fois la vague Covid passée, les touristes
reviendront ! ».
Placements : les Français les plus aisés privilégient
l'immobilier
Prudents comme tous les
Français, les plus aisés privilégient les placements immobiliers. De quoi
alimenter la demande dans les prochains mois.
Tandis
que la majorité des ménages cherchent à privilégier une épargne disponible à
tout moment, comme le livret A, les Français les plus aisés préfèrent investir
dans l'immobilier (63 %). Selon l'observatoire de la banque privée,
ils considèrent ce placement comme le plus pertinent dans la période actuelle,
loin devant les actions (43 %), les fonds
en euros (37 %) ou bien encore les produits
de défiscalisation (34 %).
Selon l'Observatoire de la banque privée, sont qualifiés
comme « les plus aisés » les Français appartenant au Top 5 foyers en
termes de revenus (72 000 euros ou plus) et ayant un patrimoine financier de
100 000 euros et plus.
Article les ECHOS Par Delphine
Iweins
3 octobre 2020
Et demain ?
Aussi paradoxal que cela
puisse paraître et ce, alors même que les incertitudes se multiplient et pèsent
sur le marché (incertitudes sur l’évolution du contexte économique et
sanitaire, hausse du chômage, recommandations du HCSF…), c’est toujours le
moment de sauter le pas de la propriété ! En effet, à la faveur de
taux d’emprunt historiquement bas, le pouvoir d’achat immobilier des
Français est au beau fixe (76 m² en moyenne) avec une durée
d’amortissement record (moins de 3 ans).
Loin de la fermeture drastique du robinet du crédit observée
entre décembre 2011 et janvier 2013 au cours de laquelle la production de
crédit avait été divisée par 2,5, l’heure est au resserrement des conditions
d’octroi. La politique développée au cours du dernier trimestre par les
établissements bancaires tend d’ores et déjà à exclure de l’emprunt une partie
des acheteurs considérés parmi les plus fragiles (ayant un taux d’effort supérieur
à 35%, et sans apport )
Selon une étude du
CREDIT AGRICOLE, on observe depuis la fin de l’année
2019 un durcissement des conditions d’octroi de prêt (il faut disposer
d’un apport personnel, respecter un taux d’endettement de 33 % au maximum et
enfin ne pas emprunter au-delà de 25 ans). Associé à l’augmentation des taux
d’emprunt, de nombreux acheteurs, souvent primo-accédants, ne remplissent plus
les conditions nécessaires pour emprunter et ont dû remettre à plus tard leur
projet immobilier.
Conclusion : compte-tenu
de l’ensemble de ces indicateurs, les experts s’attendent à une importante
baisse des ventes et des achats en 2020, par rapport à l’année 2019. Elle
devrait durer jusqu’à 2021.
Par ailleurs, la demande sera principalement impactée par la
hausse du chômage prévisible et malheureusement déjà constatée. Un phénomène
d’autant plus inquiétant pour l’avenir du marché immobilier que cette
croissance brutale avec un pic estimé à 11,5% à la mi-2021 pourrait mettre
plusieurs années à s’inverser (10% encore attendus en 2022) et devrait
concerner l’ensemble du territoire, principales agglomérations comprises.
Les différentes alertes actuelles sur les fondamentaux de
l’économie laissent augurer de l’entrée du marché dans une nouvelle
ère. Les analyses prospectives de notre équipe
scientifique plaident en faveur d’un rééquilibrage de celui-ci à défaut
d’un véritable retournement. La volonté farouchement annoncée du
gouvernement d’éviter autant que faire se peut un reconfinement généralisé,
l’instauration par l’Etat de filets de sécurité pour soutenir la situation économique
dans le contexte sanitaire actuel et la poursuite d’une politique monétaire
accommodante par la Banque Centrale Européenne conduisent à anticiper un
marché en phase de stabilisation.
Cette période incertaine et inédite qui s’ouvre devant nous
alors même que l’épidémie de coronavirus n’est pas encore maîtrisée devrait en
effet être marquée par l’arrêt de la hausse continue des prix connue
depuis cinq ans. Pour autant, la question d’un possible effondrement tarifaire
semble peu probable au sens où la demande, même en passe de se contracter,
devrait rester soutenue grâce aux taux d’emprunt toujours favorables qui
continueront à offrir des conditions de financement et un pouvoir d’achat
exceptionnels aux acquéreurs parvenant à sécuriser leur financement.
Au vu de l’ensemble de ces éléments, l’équipe scientifique
de Meilleurs Agents projette une baisse contenue des prix en France de
l’ordre de 1% d’ici septembre prochain avec un volume de transactions de 850
000 à 900 000 pour l’année 2021. Par ailleurs, plus la reprise se fera
attendre, plus les grandes métropoles (traditionnellement locomotives du marché
immobilier hexagonal) seront également exposées.
Enquête réalisée par N. Hatem
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