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Franck Boutté @Jean-Marie Heidinger |
Qui est Franck Boutté ?
Une figure
incontournable, désormais, dès qu’il s’agit d’enjeux environnementaux surtout
dans les villes, que l’on qualifie de « villes durables » à
transformer via différents concepts dont certains « éco-citoyens »
comme celui de « rue commune »…
Ses initiatives
visionnaires sont à découvrir d’urgence à travers son site :
agence@franck-boutte.com / www.franck-boutte.com
Portrait :
Franck Boutté, (né en 1968 ) fondateur et président de l’atelier
d’ingénierie de la ville durable Franck Boutté Consultants, obtient d’abord son
diplôme d’ingénieur civil des Ponts et Chaussées (1988-1992) avant de suivre
pendant quatre ans l’enseignement de l’atelier UNO à l’école nationale
d’architecture Paris-Belleville, qu’il quitte avant de passer son diplôme pour
entamer son parcours professionnel.
De ce parcours est née la volonté d’effectuer la synthèse de ces deux
univers qu’il pense complémentaires et indissociables, à travers l’exploration
transdisciplinaire des problématiques environnementales et de développement
durable.
Composé de profils souvent hybrides (ingénieurs, architectes, urbanistes,
chercheurs), l’Atelier intervient sur l’ensemble des enjeux environnementaux, à
l’échelle des projets architecturaux, urbains et territoriaux en accordant une place importante à la recherche & développement et à
l’innovation.
En 2022, le Grand Prix de l’Urbanisme est décerné à Franck Boutté par le
ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires et le
ministère de la Transition énergétique pour sa démarche pionnière sur l’ingénierie
environnementale des projets architecturaux, urbains et territoriaux.
Réuni le 29 juin 2022 à l’initiative du
ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et du
ministère en charge de la Ville et du Logement, le jury a décerné le Grand Prix
de l’urbanisme à Franck Boutté, ingénieur des ponts et chaussées, formé à
l’architecture. Ce prix lui sera remis par les ministres à la fin de l’année
2022.
Créé en 1989, le Grand Prix de
l’urbanisme distingue chaque année une personnalité reconnue par un jury
international. Il valorise l’action des professionnels qui contribuent à faire
avancer la discipline et à améliorer le cadre de vie des habitants de tous les
territoires.
Cette année, le jury a désigné Franck
Boutté pour sa démarche pionnière sur l’ingénierie environnementale des projets
architecturaux, urbains et territoriaux. Sa double approche d’ingénieur et de
concepteur, et son positionnement de conseil et d’assistance à maîtrise
d’ouvrage, lui permettent de réinterroger les projets à l’aune de solutions
innovantes mais aussi contextuelles voire vernaculaires. Ses réalisations
démontrent qu’il est possible de proposer des projets énergétiquement plus
sobres, plus résilients face au changement climatique, mais aussi plus
agréables à vivre.
Coordonnateur en 2003 d’un guide sur la
construction durable, puis très vite engagé sur de nombreux projets de
bâtiments à faible impact environnemental, il élargit progressivement son champ
de réflexion et d’action au « projet urbain », en cherchant à une échelle plus
large que celle du périmètre d’intervention les leviers de soutenabilité les
plus efficients.
En réaction au modèle du bâtiment à
énergie positive, il formalise en 2010 le concept de TEGPOS, territoire à
énergie globale positive, pour revendiquer le passage nécessaire du bâtiment au
territoire et la prise en compte des multiples composantes de l’énergie.
Au Maroc, à Casablanca (Anfa et Zenata),
il travaille avec Bernard Reichen sur l’écologie méditerranéenne, renouant avec
des savoirs vernaculaires et l’art « de l’ombre et du vent », essentiels en
l’Europe à l’ère du réchauffement climatique.
Pour le projet d’aménagement de l’Île de
Nantes, il invente avec son équipe une charte de développement durable et une
méthodologie de prescriptions négociées, basée sur des « figures de durabilité
», dans la continuité de la réflexion déjà entreprise lors du plan guide
d’Alexandre Chemetoff.
A plus grande échelle, sa collaboration
avec François Leclercq sur le SCOT de Montpellier lui offre l’opportunité de
faire naître un projet de territoire qualitatif traitant de la revitalisation
urbaine dans une démarche métaboliste intégrant les risques et valorisant
l’eau, la nature, l’agriculture, et l’énergie.
Il est également mobilisé avec Richez_Associés
et Léonard sur le projet de la Rue commune qui vise à fournir aux collectivités
et aux organisations citoyennes un cadre et des outils pour engager la
transition de rues ordinaires en « communs », à l’heure de la ville
post-carbone.
Récemment lauréat avec le paysagiste Bas
Smets des abords de Notre Dame, il imagine avec l’équipe un mode de
refroidissement du sol, prévenant la formation d’îlots de chaleur urbains.
Il défend « la part inconstructible des territoires » par un réseau de « vides
» sanctuarisés. Et propose des trajectoires pour guider la transition
écologique des territoires : la restauration des écosystèmes naturels, la
neutralité carbone, la dimension inductive et régénérative des projets sur le
territoire et leur capacité engageante vis-à-vis des citoyens. A cet égard, il
participe à un renouvellement de la dimension politique de l’urbanisme.
C’est un méthodologue, il dit construire
sa pensée grâce à son action : « Je ne peux pas dissocier la pensée de
l’action. Je m’intéresse plus à ce que je fais qu’à ce que je pense. »
Le Jury a salué la qualité des 6 autres
équipes ou personnalités sélectionnées : Dominique Alba, directrice générale de
l’APUR ; Nicolas Detrie, créateur de Yes we camp ; Sebastien Marot, philosophe
chercheur et enseignant, Claire Schorter, Simon Teyssou et l’agence TVK,
architectes-urbanistes.
Leur apport est immense combiné à celui
du lauréat en offrant des perspectives d’avenir à l’urbanisme telles que la
nécessité de changer de modèle, de méthodes voire de société avec un degré
différent de radicalité. Ils évoquent l’évolution du jeu des acteurs, la
plupart partant du projet, source de leçons et d’expérimentation, mais aussi de
lectures, d’écrits, de rencontres, pour ouvrir des perspectives pour la
diversité des territoires des plus métropolitains aux plus ruraux. Ils
privilégient la mise en relation des espaces, mais surtout des sujets, en
défendant la sobriété, déplorant la financiarisation, source de renchérissement
des villes, et privilégiant l’entrée environnementale mais aussi le collectif,
au sein des équipes, avec d’autres équipes, avec des spécialistes voire avec
les habitants ou les preneurs d’initiatives. Ils appellent à partager les
enjeux, et dépasser les controverses, pour faire la ville et la vie meilleures.
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AGENCE
FRANCK BOUTTE CONSULTANTS - Franck BOUTTE - LES 100 QUI FONT LA VILLE -
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